Ligne du temps

Un consortium scientifique public publie des travaux détaillant le premier prototype stable de réacteur à fusion. Les plans du réacteur sont diffusés en accès libre dans un effort pour aider l'espèce humaine à prospérer et laisser les années sombres du 21^ème siècle derrière elle. La technologie révolutionne le domaine de l'énergie et offre finalement une solution durable au cycle des crises énergétiques.

Un par un, d'anciens états du Sud global émergent sur la scène internationale comme de nouvelles puissances capables de rivaliser avec les grandes puissances du 21^ème siècle. Avantagés par des infrastructures modernes construites après la révolution énergétique de la fusion, ces états africains et sud-américains ont le vent dans les voiles et des frictions émergent rapidement avec les vieilles puissances qui s'accrochent à leur influence.

Le premier androïde destiné à la commercialisation de masse est lancé par Goodman Industries, au côté d'une nouvelle gamme de robots d'assistance personnelle. Il devient plus commun de voir des androïdes dans les rues des métropoles, et ces derniers sont d'un réalisme saisissant, ce qui cause un malaise profond chez une grande part de la population.

Après des années de militantisme, les groupes de défense des droits des humains synthétiques parviennent à sécuriser une identité juridique pour les humains artificiels et les clones, avec la collaboration tiède de Nephilim Trust. Le statut de ''mineur'' fait son apparition dans les textes de loi à travers le globe, conférant certains droits fondamentaux aux synths. La présence d'une nouvelle alternative sous la forme de nouveaux androïdes à bas prix semble avoir grandement facilité la transition.

Des conflits locaux entre vieilles et nouvelles puissances sur la question des ressources naturelles voient les premiers déploiements de forces principalement composées de drones et d'androïdes. Après des années de domination totale des combattants robotiques sur les champs de bataille, le conflit révèle plusieurs problèmes inusités face à l'utilisation de forces robotisées, dont la vulnérabilité au piratage et aux contre-mesures électroniques, ainsi que la difficulté d'improvisation en situation d'imprévu. Les innovations issues des Guerres robotisées nuancent le mythe de la supériorité absolue des androïdes, et mettent fin à l'idée d'une obsolescence complète des soldats humains sur les théâtres d'opérations militaires.

Yasmin Kowaleski, ingénieure turco-polonaise, développe le premier prototype de propulseur à fusion destiné au vol spatial, capable de réduire drastiquement le temps nécessaire pour voyager à travers le Système solaire. L'ingénieure émérite se fait dérober les plans de son prototype par un assistant de laboratoire, qui vend l'innovation au plus offrant à divers gouvernements.

Confrontés au manque de ressources naturelles, les gouvernements du monde se lancent dans une ruée vers l'espace. Grâce aux nouveaux propulseurs à fusion, des prospecteurs explorent le Système solaire et des colonies minières sont établies dans la ceinture d'astéroïde et au-delà, partout où les gisements sont prometteurs. La colonisation de Mars s'accélère et attire des experts de nombreuses disciplines, la perspective d'une planète vierge attirant vague après vague de pionniers.

Avec l'assistance de leur récente recrue Yasmin Kowaleski, une jeune entreprise martienne spécialisée en terraformation émerge sur les marchés comme une joueuse incontournable de la course vers l'espace. Le propulseur Exodus II, une version améliorée du prototype de propulseur à fusion développé par Kowaleski, place Alpha-Solaris Initiative comme un acteur majeur dans le domaine aérospatial. En un peu plus d'une décennie, l'entreprise se diversifie et achète la concurrence, jusqu'à émerger comme la première mégacorporation martienne, un titan industriel et colonial.

La principale ville lunaire, Apollo, connait un boom économique sans précédent avec la course vers l'espace, devenant le principal astroport du Système solaire. Goodman Industries décide d'y déménager son siège social afin de prendre en main le transport de marchandise et de matériaux entre les marchés terriens et les colonies extérieures.

Quatre-vingt-cinq ans après l'établissement de la première colonie martienne, Mars déclare son indépendance de la Terre et un gouvernement élu saisit tous les biens issus des entreprises et États de la planète bleue. La République Indépendante Martienne (RIM) entreprend une course aux armements alors que plusieurs gouvernements terriens refusent de reconnaître la souveraineté de la planète et envisagent une invasion. La capitale martienne est établie dans la populeuse ville de Mariner, dans le canyon équatorial de Marineris.

L'hostilité de Mars cause un embargo de diverses colonies de la ceinture d'astéroïdes. Coupées de leur ravitaillement et sans possibilité de franchir le blocus martien, elles sont forcées de survivre par elles-mêmes pendant des périodes de temps prolongé. L'isolement, combiné avec les changements biologiques causés par la faible gravité, cristallise les Ceinturiens comme une société distincte et en rupture avec les habitants des planètes. Cette nouvelle identité culturelle commence à se répandre à partir de la capitale ceinturienne de Cérès.

Une coalition de gouvernements terriens envoie une flotte spatiale en direction de Mars. La première grande bataille spatiale de la postmodernité se conclut par une victoire décisive de la part de la flotte souveraine martienne, qui embusque les vaisseaux terriens à proximité de la lune Phobos. Face à la puissance militaire inattendue de l'ancienne colonie, les gouvernements terriens sont vite contraints de se plier aux termes de la Déclaration de Mariner et abandonnent toutes leurs propriétés sur la planète rouge, de même qu'une partie de leurs activités spatiales.

Incapables de verser les paiements minimaux de leurs dettes souveraines et déstabilisés par les répercussions de la Bataille de Phobos, les gouvernements de la Terre déclarent faillite les uns après les autres et leurs finances sont mises sous tutelle par leurs créanciers, dont Nephilim Trust est le représentant majoritaire. Afin de payer leurs dettes, les gouvernements sont contraints à des privatisations massives incluant les services publics, les forces armées, les agences spatiales et les terres publiques.

Des émeutes et combats urbains secouent les métropoles de la Terre tandis que des mouvements séparatistes fragmentent les nations du monde. La panique est amplifiée par la couverture médiatique sensationnaliste du Groupe Insta-Vie. Instabilité et guerres civiles perturbent et achèvent un à un les gouvernements tandis que les mégacorporations maintiennent un semblant d'ordre. C'est l'effondrement progressif des États traditionnels, qui ont perdu toute légitimité et leur pouvoir d'imposer leur autorité par la force. Des régions entières du globe sont laissées à elles-mêmes, réduites à des paysages apocalyptiques.

Les derniers États nation s'effritent, laissant place aux mégacorporations comme seuls acteurs d'influence sur Terre. Les gouvernements se sont atrophiés jusqu'à n'être plus guère que des cités États, régions autonomes ou micronations sans réel rapport de force avec les titans corporatifs. Les règles du jeu sont à présent entièrement dictées par les mégacorporations, qui ont le champ libre pour étendre leur influence et avancer leurs agendas respectifs. Après des années de conflits, les masses acceptent progressivement le nouvel ordre mondial.

La République Indépendante Martienne se déclare le dernier bastion de la liberté et de la démocratie dans le Système Solaire, et le gardien de l'idéal national face au pouvoir des corporations et leur soif d'influence. Du même souffle, la guerre entre Mars et la Terre prend fin, et une trêve tendue est signée entre les mégacorporations et la RIM, Alpha-Solaris Initiative présidant les négociations.

Les grands conglomérats agroalimentaires s'unissent sous le nom de Kanopi Alliance, fusionnant également avec les anciennes agences environnementales privatisées et leurs vastes parcs de réserves naturelles. La nature est maintenant une marque déposée, avec une mégacorporation pour la défendre.

L'Atlas Fondation sort de l'ombre après plus d'un siècle passé en coulisse, achetant musées, archives, monuments et sites historiques, de même que ce qu'il reste des forces armées déchues des gouvernements. Unissant sous sa bannière les plus grandes organisations conservatrices, militaires, et religieuses de la planète, l'ancienne oeuvre de charité et groupe de pression ascensionne au titre de mégacorporation.

Stimulés par la disparition de nombreuses normes légales et éthiques dans la recherche scientifique, des organisations scientifiques, laboratoires de recherche et compagnies biomédicales de pointe mettent leurs ressources en commun pour créer une corporation capable de propulser l'évolution humaine vers de nouveaux horizons. La nouvelle organisation connait une croissance et une influence exponentielles après être parvenue à convaincre des actionnaires de Nephilim Trust et d'Alpha-Solaris d'abandonner leur ancienne corporation pour les financer. Chrysalide Ltd atteint rapidement le statut de mégacorporation après le tournant du 23^ème siècle.

Un rapport d'experts commandité par le Groupe Insta-Vie et Nephilim Trust prévoit le lent déclin de la Terre, tandis qu'une proportion de plus en plus grande des opportunités économiques et du développement se tourne vers l'espace. Chômage de masse, marasme économique et stagnation du niveau de vie se répandent lentement sur la planète, embourbée dans les conséquences des erreurs passées.

Nephilim Trust abandonne la Terre et déplace ses activités au Havre, la plus grande station spatiale habitée du Système solaire, en orbite de Vénus. Récemment terminée, la station spatiale paradisiaque est prévue pour héberger l'élite de l'humanité et le personnel essentiel à la protection et au maintien des cadres et actionnaires de la mégacorporation.

Alors que les habitants de la Terre se résignent de plus en plus à un avenir gris, les services de réalité virtuelle connaissent une croissance vertigineuse, la technologie pourtant relativement ancienne connaissant un essor sans précédent chez les masses désabusées désireuses de fuir la monotonie du quotidien. La demande encourage l'émergence de centaines de serveurs indépendants et l'offre de service se raffine et se diversifie rapidement.

Une corporation émergente en possession de quelques relais spatiaux développe un réseau informatique nouvelle génération, l'Extranet, dédié à l'expérience utilisateur de ses usagés de réalité virtuelle. Avec des serveurs informatiques basés sur la lune gelée de Titan, Ascension parvient à surclasser tous ses concurrents un à un en offrant une connexion supérieure et plus de réalisme, et ce, à moindre coût. Entre la commercialisation de l'Extranet et l'émergence d'un monopole sur l'immense marché de la VR, le Projet Ascension se taille une place parmi les mégacorporations du Système solaire.

Une entreprise cybernétique basée sur Cérès, dans la ceinture d'astéroïdes, fait une percée majeure sur les marchés du Système solaire avec des implants cybernétiques de nouvelle génération. La popularité des implants croît de façon exponentielle dans le domaine médical, civil et militaire, et la jeune génération embrasse la cybernétique avec enthousiasme, poussant toujours plus loin la limite de ces modifications. APEX Solutions émerge comme la première mégacorporation ceinturienne.

Chrysalide Ltd déplace une grande portion de ses activités en orbite de Jupiter, instaurant son nouveau siège social sur la lune Callisto. Le déplacement est suivi d'un important effort de colonisation des lunes galiléennes, et de la construction de grands chantiers aérospatiaux à la vocation inconnue. Ce déménagement marque un tournant idéologique dans l'histoire de la mégacorporation.

Un conflit de travail majeur entre Alpha-Solaris Initiative et un regroupement de travailleurs ceinturiens sur la colonie minière de Vesta dégénère. Après une série de confrontations, la situation escalade et l'approvisionnement en air de la colonie est détruite dans des circonstances toujours incomprises, causant la mort par suffocation de plus de 70 000 Ceinturiens. Les habitants de la Ceinture d'Astéroïdes se mobilisent et accusent la corporation martienne de meurtre de masse, débutant un embargo envers Alpha-Solaris et la RIM. Un conflit spatial prolongé éclate afin de reprendre de force les activités minières, et APEX Solutions est rapidement militarisée pour aider à la défense de la Ceinture d'Astéroïdes contre ses adversaires martiens. L'embargo prend fin après un conflit meurtrier et la déclaration d'une ''paix blanche'' pour mettre fin aux hostilités.

Les chantiers aérospatiaux orbitaux de Jupiter terminent les vaisseaux Nymphe et Monarque, deux vaisseaux-colonies destinés au vol interstellaire. Chrysalide Ltd organise le lancement des deux colosses hors du Système solaire, chacun chargé de près de 25 000 colons. Le vaisseau de classe Nymphe transporte des colons en dormance, tandis que le Monarque est un cylindre d'habitation autosuffisant où se succéderont des générations de voyageurs. Les lancements attisent une grande controverse, principalement en raison des méthodes de Chrysalide, qui affirme ne pas être au courant des étoiles de destination des vaisseaux-colonies, en plus d'avoir dissimulé la nature des chantiers jusqu'au dernier moment.

Goodman Industries développe une super intelligence informatique baptisée MISSIA (Mégastructure Informatique Sentiente de Super Intelligence Artificielle). À l'instant de son éveil, le superordinateur perce les systèmes de confinement de la mégacorporation et se répand sur l'Internet. Alors que Goodman et les autres mégacorporations envisagent de détruire l'IA, visiblement trop intelligente pour être contrôlée, le super ordinateur entre en communication avec ses créateurs et leur fournit les plans d'une technologie de transport interstellaire de sa conception. Les plans sont si avancés que les physiciens et ingénieurs ne comprennent pas comment ils fonctionnent, mais la technologie semble réelle. Ce don envers l'Humanité apaise les tensions, et MISSIA est laissée à elle-même tandis que la plupart des activités des mégacorporations sont déplacées sur l'Extranet, non touché par l'expansion de l'IA.

Enthousiasmées par la nouvelle technologie de transport interstellaire, les mégacorporations s'unissent dans la réalisation du Projet Horizon, afin de tester la technologie de voyage supra-luminique offerte par MISSIA et de coloniser un nouveau système solaire. L'étoile Horizon et son système stellaire hautement prometteur pour la colonisation ont été choisis comme la destination du programme, la planète Horizon-C offrant les signes clairs d'atmosphère respirable et d'une biosphère active. Situé à plus de 25 années-lumière de la Terre, il faudra un peu moins de 50 ans pour atteindre l'étoile avec les réacteurs à fusion de la lignée Exodus. La phase 1 du projet correspond à l'envoi d'un vaisseau génération de classe Nymphe avec une équipe en dormance qui s'éveillera sur place pour construire les infrastructures nécessaires, la technologie offerte par MISSIA étant celle d'une ''porte'' à travers l'espace. Tandis que la ''porte'' locale est toujours en construction, le Hermès-Horizon (N-HH1) quitte le Système solaire en 2257 avec à son bord un équipage de 10 000 ingénieurs, explorateurs et ouvriers et leur assistance robotique.

Un bug dans le programme de robots miniers se répand à travers la Ceinture d'Astéroïdes comme une véritable épidémie, affectant les robots et l'équipement autonome d'Alpha-Solaris et de Goodman Industries. Des robots miniers cessent d'obéir aux commandes des ouvriers et commencent à détruire les infrastructures et les véhicules dans un effort pour collecter le plus de métal possible, sans distinction entre gisement naturel et produit fini. Habités d'une forme primitive de conscience et d'autopréservation, les robots miniers résistent aux efforts des corporations pour les arrêter et organisent des contre-attaques pour protéger leurs réserves de métaux et récolter celles des troupes déployées contre eux. Le bug menace plusieurs colonies majeures de la Ceinture d'Astéroïdes et se répand même sur Mars. Avec l'assistance des forces armées martiennes et d'APEX Solutions, les mégacorporations parviennent à stopper l'étrange révolte, bien que l'origine du bug demeure mal comprise.

Un collectif d'androïdes déviants et apparemment entièrement autonomes organise une insurrection de grande envergure, incluant des attaques terroristes et des assassinats politiques. Ils réclament la création d'un territoire souverain pour les androïdes et le contrôle des usines de production robotique. Autobaptisés Collectif 0, ils profitent de l'incroyable réalisme des derniers modèles d'androïdes pour s'infiltrer parmi la population. Seuls les modèles les plus avancés semblent être capables de joindre la révolte, aussi le Collectif 0 ne parvient-il pas à convertir la majorité des androïdes. La révolution du Collectif 0 est éventuellement étouffée par les mégacorporations, et les déviants sont éliminés les uns après les autres jusqu'à ce que les violences cessent. Par la suite, des normes sont adoptées pour interdire la production d'androïdes pouvant être confondus avec des êtres humains, l'apparence et l'intelligence des androïdes devenant sujettes à des normes multilatérales, bien que Goodman Industries soit peu enthousiaste.

Les divisions idéologiques et économiques entre les mégacorporations s'accentuent, causant la formation des trois grandes factions, Humanistes, Transhumanistes et Évolutionistes, et l'escalade des rivalités.

Un conflit ouvert éclate entre les trois factions, attisé par des soupçons de sabotage, d'espionnage industriel, des attaques financières et des conflits concernant l'accès à des ressources naturelles rares. Des escarmouches et des affrontements localisés escaladent en conflit généralisé après que l'Atlas Fondation et le Groupe Insta-Vie décident de faire appel aux masses avec l'aide de leur influence populaire. Rivalités économiques, peurs, intolérance et vieilles rancoeurs stimulent le conflit et amènent à l'émergence de courants plus radicaux au sein même des mégacorporations. Plusieurs stations spatiales et colonies extérieures sont détruites, et une riposte ceinturienne rase la ville de Mexico et la moitié de l'Amérique centrale avec l'aide d'une frappe d'astéroïde. Après la détonation d'une tête nucléaire dans les grandes fermes spatiales de Kanopi sur Ganimède, une famine frappe le Système solaire et des négociations de paix sont éventuellement ouvertes entre les factions.

Une organisation trilatérale neutre ayant pour but d'agir comme autorité régulatrice est créée pour arbitrer les conflits entre mégacorporations, maintenir la loi et l'ordre, et offrir une table de discussion pour les factions rivales. Financée à part plus ou moins égale par toutes les mégacorporations, la Commission Trilatérale voit le jour, non sans évoquer la fondation des Nations Unies au 20^ème siècle.

La Commission Trilatérale se rassemble sur la capitale lunaire d'Apollo et vote un ensemble de normes et régulations destinées à apaiser les tensions idéologiques entre les factions et à établir des limites à l'utilisation de certaines technologies controversées. Ce compromis controversé plonge dans l'illégalité de nombreux groupes, qu'il s'agisse d'organisations radicales, de franges extrémistes des mégacorporations ou de militants progressistes, qui se retrouvent tous pourchassés par la Commission.

Malgré l'influence pacificatrice de la Commission Trilatérale, le conflit entre les trois factions persiste, les dommages de la Première Guerre Corporative étant difficiles à oublier. Le conflit prend toutefois une forme plus discrète et informelle, une combinaison de sabotages, de guerres par agents interposés et de compétition agressive sur le plan économique. Les groupes illégaux, les gouvernements et les corporations mineures deviennent les pions des mégacorporations dans leurs jeux de pouvoir.

La ''porte'' du Système solaire s'est activée, signalant la fin de la phase 1 du Projet Horizon. Les mégacorporations, chapeautées par la Commission, préparent la traversée vers le système stellaire Horizon avec une station spatiale mobile destinée à être la base d'opération de l'effort colonial. La tension était à fleur de peau alors que les factions se préparaient à entrer en contact avec les pionniers de la phase 1, avec qui le dernier contact remontait à plus d'un demi-siècle.

Rapidement, il a été découvert que la colonie de la phase 1 avait connu un effondrement total, apparemment décimée par la combinaison d'une faune hostile et de mutations incontrôlables des colons. Prises au dépourvu, les mégacorporations ont également du faire face à des actions terroristes et des attaques opportunistes lancées par des éléments illicites ayant infiltré le projet Horizon. Une retraite générale hors d'Horizon-C a alors été déclarée par la Commission trilatérale, confinant les opérations à l'orbite de la planète jusqu'à nouvel ordre.

Ce moratoire sur la colonisation a mis à l'épreuve les infrastructures spatiales du Projet Horizon. Surpeuplée, la station Jericho a connu de nombreuses défaillances et les mégacorporations ont due mettre en place des mesures d'urgence pour éviter que la situation atteigne un état critique. Après avoir réussi à stabiliser l'état de la station, le Projet Horizon disposait désormais d'une base d'opération fonctionnelle en orbite, hors d'atteinte des défis présents en surface. Le moratoire sur la colonisation a donc été levé par la Commission trilatérale, bien que la prudence soit toujours de mise quant aux opérations sur Horizon-C.